Yellow water
La visite du parc de Kakadu nous a donné du fil à retordre. Déjà, 20000 km², c'est tout de même assez grand. Ensuite, certaines routes sont impraticables sans 4x4, ce qui nous a ainsi empêchées de nous rendre au site qui a priori est le plus spectaculaire du parc : les Jim Jim Falls. Enfin, il n'est pas possible d'acheter ses billets pour la Yellow Water Cruise au lieu du départ de la croisière. Il faut en effet se rendre à Jabiru, la bourgade située à l'embranchement de toutes les routes du parc. Celle-ci n'a rien d'extraordinaire et avec ses quelques 2000 habitants ne vaut pas vraiment le détour (excepté peut-être pour jeter un oeil à l'hôtel Ibis en forme de... crocodile...!). Ajoutons à tout ça que notre hébergement était en dehors du parc, et même assez loin du parc pour être plus précise, cela nous a demandé une organisation assez complexe et nous avons perdu pas mal de temps sur la route à faire des allers/retours inutiles.
Nous avons finalement réussi à acheter des billets et à nous rendre au départ du périple avant l'heure annoncée. Yellow water est un Billabong (rivière morte en aborigène), une sorte de trou d'eau pendant la saison sèche où se réfugient la faune le temps que la saison humide revienne. La croisière se déroule sur le Yellow Water Billabong, alimenté par la South Alligator River (ainsi nommée par un explorateur qui avait confondu les crocodiles qu'il avait rencontrés avec des alligators !), dans des paysages marécageux et au milieu d'une faune et d'une flore luxuriantes.
On nous avait vanté la croisière comme étant l'occasion de voir des crocodiles, puisque 3500 "salties" - crocodiles de mer - infestent les rives des différents cours d'eau du parc (il est donc absolument interdit de se baigner où l'on veut, à moins qu'on veuille se faire croquer par un crocodile), et nous avions imaginé une aventure risquée et trépidante du genre du Menhir Express au parc Astérix avec les animaux sauvages en plus.
Au final, ce n'était pas du tout ça. Nous avons effectivement vu des crocodiles, mais ceux-ci étaient paisiblement en train de prendre le soleil au bord de l'eau, et il y avait absolument zéro action. Si on ne les avaient pas vu bailler de temps en temps, on aurait presque pu croire que c'était des faux...
Mais le but de la croisière c'était plutôt d'observer les oiseaux et la flore absolument extraordinaires de cet écosystème unique au monde. En effet, certaines espèces ne sont connues absolument nulle part ailleurs qu'à Yellow Water. Nous avons donc pu admirer, dans une atmosphère très calme et très apaisante (pour ne pas faire fuir les oiseaux, c'est mieux d'être silencieux et de ne pas foncer sur l'eau), tout un tas d'oiseaux, des plus communs (comme les canards par centaines) aux plus bizarres. Nous avons notamment pu admirer l'un des emblèmes du parc, et qui a donné son nom à la seule ville de Kakadu : le Jabiru. C'est un magnifique oiseau au cou et à la tête bleue, plutôt immense - franchement, je n'aimerais pas me faire courser par un Jabiru....
On a aussi vu des oiseaux qui ressemblent à des pingouins, des petits oiseaux tous colorés, des oiseaux qui sont tellement légers qu'ils peuvent marcher sur les nénuphars : des Christ Birds, de leur véritable nom Jacana à crête (il y en a un et deux petits sur la photo juste au dessus, bon courage, c'est un peu où est Charly !), des ibis moyens, grands, petits, des hérons moyens, grands, petits, et tout un tas d'autres oiseaux plus beaux les uns que les autres. On en n'a pas vus, mais a priori, le marécage est aussi infesté de serpents. Autant dire qu'entre les crocodiles et les serpents, on n'a pas franchement envie de tomber à l'eau...
Alors même si ce n'était pas l'aventure espérée et que les crocodiles, c'est tous des feignasses (quoique notre opinion ait un peu évolué sur cette question par la suite...), la croisière, c'était franchement génial, et c'est un super moyen de pouvoir admirer la faune et la flore de la région.
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