03 octobre 2010

Rome - La Villa Borghese

Michel-Ange a eu des difficultés à me convaincre à la chapelle Sixtine, et la peinture de la Renaissance italienne n'est peut-être pas celle qui me fait rêver le plus (ça ne vaut pas un bon Kandinsky :P), et d'ordinaire, j'ai également du mal à m'émouvoir devant les sculptures (j'ai un coeur de pierre, je sais...).

La galerie Borghèse abrite une collection de sculptures ayant appartenu au collectionneur du même nom, et nous avons tout de même réservé nos billets pour aller les voir, puisque la galerie est décrite par tous les guides et tous ceux qui y ont été comme une visite incontournable.

Les sculptures qui y sont exposées sont effectivement superbes, en particulier celles du Bernin. J'ai une culture très pauvres en terme de sculpture et j'ai toujours plus ou moins associé cette discipline aux statues grecques et aux allées monotones des musées d'antiquités. Quel ne fut pas mon choc et mon admiration devant les sculptures du Bernin telles que le rapt de Proserpine, David ou Apollon et Daphné. Les visages sont extrêmement expressifs, criant de vérité, les mouvements sont superbes, et je ne parle pas des drapés ni de la chair (les mains de Pluton qui s'enfoncent dans la cuisse de Proserpine, c'est juste impensable que ce soit de la pierre) ! C'est vraiment "smooth and stunning".

Outre la beauté des oeuvres et le talent du sculpteur, j'ai également été frappée par les sujets abordés, qui sont en grande majorité des sujets dans lesquelles la femme est poursuivie par la concupiscence des hommes. Un grand nombre de sculptures et de tableaux montrent des femmes poursuivies par des hommes (des Dieux souvent d'ailleurs). En particulier Danae et la pluie d'or (Danaé est fécondée pendant son sommeil par Zeus sous la forme de pluie d'or - bon d'accord, elle est un peu bête aussi, mais c'est un petit peu dérangé comme méthode non ?), Apollon et Daphné (Daphné est transformée en arbre pour échapper au désir d'Apollon) ou le rapt de Proserpine, probablement le plus saisissant d'entre tous, à cause des doigts de Pluton, qui s'enfoncent de manière très réalistes dans la cuisse de Proserpine qui se débat de toutes ses forces pour lui échapper. C'est traité de telle manière que la détresse de Proserpine est presque palpable et que cette main éhontée est presque choquante. J'ai l'impression d'être militante féministe en écrivant ça, ce qui est loin d'être le cas, mais cela m'a vraiment frappée pendant la visite !

Toujours est-il que c'est l'une des visites que nous avons préférée et que nous la plaçons dans le top 5 des endroits qu'il faut voir à Rome !

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je ratifie ces dires! Bernino, ma ché bravo!

6:15 PM  

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