31 décembre 2009

Berlin - Le Reichstag

On en a tout de même profité pour visiter les incontournables, parmi lesquels, le Reichstag. Il a brulé avant la première guerre mondiale, et son incendie a servi d'excuse aux Nazis pour persécuter les communistes, soit disant responsables du feu. Il a été restauré dans les années 70 par Baumgarten. Il sera ensuite rénové après la réunification de l'Allemagne en 1991 afin de retransférer le parlement à Berlin. C'est Sir Norman Foster qui a mené la rénovation et qui a intégré une structure moderne à l'intérieur du bâtiment.

Le résultat est vraiment superbe, la structure moderne ne dénature pas du tout l'intégrité du bâtiment ancien et lui donne au contraire une touche d'originalité, de modernité qui réhausse son intérêt. En plus c'est beau et utilie. La colonne de miroirs à l'intérieur de la coupole en verre donne des effets d'optique impressionnant et permet d'éclairer l'hémicycle quelle que soit la position du soleil et de faire des économies d'énergie. Par ailleurs la vue depuis le toit est également assez sympa. Lorsque nous y sommes allées, il ne faisait pas spécialement beau et il faisait surtout spécialement froid donc nous ne nous sommes pas attardées pour profiter de la vue, mais en été ça doit quand même valoir le détour.

Berlin

Avec un grand sens de l'à propos, nous avons été passer notre "viaduc" du 11 novembre à Berlin. Sans le faire exprès donc, nous nous sommes retrouvées au milieu de la commémoration des 20 ans de la chute du mur de Berlin. Bien joué Smarties ! Il y avait donc les dominos, Angela Merkel, Hilary Clinton, Nicolas Sarkozy, Lech Walesa, Gorbatchev, Medvedev, des milliers de personnes de tous les pays, la pluie, et nous !

Le concept des dominos était super chouette. Des blocs de béton cellulaires en forme de dominos étaient disposés sur l'ancien parcours du mur. Ils avaient été décorés par des associations, des personnalités, des enfants, des entreprises du monde entier. Et pour symboliser la chute du mur, le soir du 9 novembre, Lech Walesa et Gorbatchev ont donné l'impulsion pour entraîner la chute des dominos.

30 décembre 2009

Sexy Sushi

Dans la série concert, nous avons également été voir Sexy Sushi, en souvenir de San Francisco.
Pour ceux qui n'ont pas encore le plaisir de connaître Sexy Sushi, il faut savoir que c'est un garçon (Mitch Silver) et une fille (Rebecca Warrior) complètement déjantés, qui font de la techno-trash (je ne sais pas si cette définition existe, mais le mot me semble représenter plutôt bien leur style...). Leurs textes sont d'un mauvais goût hallucinant, et les condensés des chansons que sont leurs titres illustrent à merveille toute la poésie du groupe : Enfant de putain/Salope ta mère, T'enflamme pas pétasse, petit pd...

Si Sexy Sushi semble inécoutable en cd (c'est vrai que c'est un peu dur à supporter pendant un certain temps), le concert devrait faire partie des incontournables : aux dires même de la salle qui les accueillait (l'Alhambra), "Sexy Sushi en concert, c'est du grand n'importe quoi".

Eh bien tout à fait, oui je confirme, c'est du grand n'importe quoi. D'abord, dans la queue pour rentrer je pense qu'on était les deux seules personnes sans alcool dans le sang. Le cimetière de bouteilles le long du trottoir à l'entrée de la salle pouvait en témoigner. Ensuite, le seul décord sur scène est une banderolle proclamant "Fils de Pute", histoire de bien nous mettre dans le contexte. Ensuite, la chanteuse passe la moitié du concert torse nu, slam aussi torse nu, en hurlant dans son micro, le public monte sur scène dans un incroyable bordel (les agents de la sécurité passent une très très mauvaise soirée !)... Bref, il faut le voir pour le croire...

En tout cas, si les chansons sont complètement trash, avec des paroles crues et directes, elles sont parfois très engagées telle que Rachida :


A bien regarder, j'aime ta position

Les jambes croisées, jupe et pantalon

A bien regarder, j'aime ta position

La justice garde les sceaux de la nation


Rachida, mon p'tit chat

T'as besoin que d'un seul doigt

Pour m'envoyer en prison

Me filer cent coups de bâton


Ca me donne envie de dominer

C'est tellement bon de tout contrôler

J'ai comme une soif de pouvoir

Qui me rend les choses obligatoires


Oh oui, Oh oui, je veux gouverner

Votez pour moi vous serez récompensés

Je vais transformer le pays en charnier

Vous exploiter pour ensuite vous supprimer


Rachida, femme de loi

Je crois que je suis jalouse de toi

Moi aussi je veux être ministre

Délégation de l'Antéchrist


Ma première loi sera d'obliger

Les gens comme toi à se déshabiller

Ma deuxième loi en vigueur

De castrer tous les chasseurs


Il n'y a pas à dire, la chanson est sublime et de nos jours, il y a peu de groupes qui osent sortir ce genre de texte. En plus de ça, il n'y a pas mieux que d'écouter Enfant de putain/Salope ta mère quand on veut se défouler sur un client ou son patron ! Sexy Sushi ose dire tout haut ce que beaucoup de gens pensent tout bas. Et ça, c'est quand même suffisant rare pour le remarquer. Après il y a aussi toutes les chansons qui ne servent à rien et qui sont louables aussi pour ça... Le concert en tout cas est un grand moment !

Placebo - Brian Molko mon amour

Peu de temps notre retour de Center Parc, nous avons été au concert de Placebo au Zenith de Paris. J'avais déjà assisté à un concert de Placebo il y a quelques années de ça. C'était la première fois que j'allais à un concert (instant émotion). A l'époque je ne connaissais pas encore tous les albums du groupe, et la salle était plutôt petite avec seulement une fosse. Le concert m'avait plutôt déroutée, ne sachant pas trop si les gens venaient pour écouter la musique, faire des pogos ou fumer un joint tranquille...

J'ai pu constater qu'au Zenith comme ailleurs, Brian Molko est toujours tout petit et Stefan Olsdal toujours aussi grave. Placebo on les aime (ou pas d'ailleurs) à la fois pour leur style gothico-dépressif, écorché vif, androgyne, et pour leur musique qui est à la hauteur de leur forte image.

Personnellement je ne m'attendais pas à ce qu'ils mettent spécialement le feu au Zenith comme peuvent le faire Dyonisos ou Franz Ferdinand, mais j'attendais quelque chose de plus en retenue, avec plus d'émotions à partager avec le public à travers la musique, le texte et surtout leur comportement, fidèle à leur image : sombre, mal dans ta peau mais brillant pour ces mêmes raisons. Ecorché vif et talentueux.

Verdict : c'était tout à fait ça. La voix de Brian Molko est superbe, elle a un timbre immanquable, qui passe aussi bien en concert que sur les albums (ce qui n'est pas toujours le cas, si on pense à Coldplay par exemple). La musique est sophistiquée mais pure.
Ils ont chanté beaucoup de morceaux des anciens albums et c'était vraiment top de les voir sur scène, exprimer tout leur mal-être et leurs émotions qui résonnent avec les nôtres et celles qu'on a développées en les écoutant.

Au final, le dernier album n'est pas si mal que ça, même si les messages qu'il contient ont un peu évolués (ils militent pour l'environnement maintenant...) et transmettent à mon avis moins d'émotions et réveillent moins de choses chez le public qu'avant. Leurs textes sont peut-être également moins travaillés, mais en concert c'était tout de même sympa.

C'était vraiment génial, et en bonus une petite vidéo du concert :

Center Parc

Pour mon anniversaire (oui certes, c'était il y a déjà fort longtemps, mais je fais ce que je peux !), Céline m'a offert un week end au Center Parc des Bois Francs. Nous avons passé un super week end, pas du tout reposant, mais plutôt très sportif. A vrai dire, on a du faire plus de sport en un week end que pendant toute l'année passée... Il faut dire qu'on en fait pas beaucoup, alors ce n'est pas vraiment dur ! Au programme, piscine (forcément puisque c'est la seule chose "gratuite" du centre...), squash, vélo, acrobranche, et bowling. Il faut bien compenser les repas au resto !

C'était la première fois qu'on faisait de l'acrobranche, et Céline était un peu tendue, mais finalement a bien aimé (la prochaine fois on fera le parcours difficile !). Pour ma part, on a eu la confirmation que je descends bien directement du singe, si c'était nécessaire.