14 mars 2011

Istanbul, Istanbul

Dans l'hôtel où on logeait, à tous les repas, ils passaient la même bande son, qui comprenait une chanson de Charles Aznavour (oui, oui, en français, très dépaysant...) où il chante "Istanbul, Istanbul, j'ai soif de ta beauté, Istanbul, Istanbul, je veux revoir ta mosquée...". Forcément, ça m'a fait beaucoup rire la première fois et au bout de 5 jours, j'ai trouvé ça lassant... Mais je n'arrive pas à retrouver cette chanson, si quelqu'un l'a en MP3, je prends, ça nous rappellera les vacances !
Pendant notre temps libre, on a été faire un petit tour dans un hammam, ce qui est présenté dans tous les guides comme un incontournable de la Turquie. On n'a pas regretté, c'était vraiment marrant ! Quand tu arrives (et que tu es perdue) on te distribue une serviette et un slip de bain. Pas besoin de savoir dire son tour de taille en turc, de toute façon c'est taille unique, et ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas trop petit ! Une fois dans ton slip de bain taille unique (trois fois trop grand) noir, tu peux te diriger vers le hammam. Si tu es perdue, à moitié nue, tu peux toujours demander ton chemin aux femmes qui s'occupent du lieu, et qui, comble de l'ironie, elles, sont toutes voilées. Une fois dans l'enceinte même du hammam, tu peux t'installer sur la plateforme au milieu et contempler la voûte étoilée en suant tranquillement en attendant ton tour pour le massage. Le massage, c'est un peu le moment de fou du hammam. Les gens sont alignés en périphérie du cercle et se font masser par des Mamas turques en bikini, trop sexy les filles, ça ferait presque rêver. La mienne avait même écrit "SEXY" sur le bas de son maillot de bain... Pour le coup, le massage, personnellement j'ai trouvé ça hyper violent, et ça m'a plus stressée qu'autre chose. Pas vraiment douces, les mamas. Bref, c'était bien marrant en tout cas... En plus, après on peut boire du thé à la pomme, miam ! A faire si vous avez le temps !

On a visité encore plein d'autres mosquées (la mosquée d'Eyup, la mosquée de Rüstem Pasha, la Valide Sultan Camii...), mais on a surtout déambulé dans les rues, la plupart du temps très vivantes de la ville. On a pris le Tram, le métro, on a goûté le hamburger local au Mac Do, étape indispensable à la bonne appréhension de la culture d'un pays. Soit dit en passant, je n'ai pas trouvé la cuisine turque extraordinaire (et je ne parle pas du Mac Do), mais c'est peut-être parce que nous n'avons pas été au bons endroits !
C'est marrant, en Turquie, ils ont des Clio break ! Il est probable que ça ne fasse rire que moi, mais je n'en avais jamais vu et c'est un peu comme si on avait rajouté une excroissance à une clio...

Bref, tout ça pour dire, que c'était vraiment un super voyage et que ça donne super envie d'aller dans d'autres endroits de la Turquie, et même de revenir à Istanbul, si possible avec l'Orient Express qui arrive dans la gare au centre de la ville. Une super destination !


11 mars 2011

Istanbul, croisière sur le Bosphore

La croisière sur le Bosphore, c'est super chouette. Personnellement je n'avais encore jamais été aussi près du continent asiatique, et c'est d'autant plus frustrant qu'on s'est approché à environ 25 m du rivage, sans y mettre le pied. Le Bosphore, c'est super large, c'est pas une petite rivière que tu traverses à la nage. D'ailleurs, le pont d'Ataturk qui le traverse fait 1 km de long. C'est un superbe pont suspendu, achevé en 1973 qui s'élève à 64 mètres de hauteur. Il semblerait que ce soit le 9e plus long pont suspendu du monde.

La croisière permet de s'approcher d'un grand nombre de sites éloignés du centre qu'il est impossible d'aller voir lorsque l'on reste seulement une semaine. Les deux rives du Bosphore sont globalement occupées par des petits palais, des grandes villas (yalis), voire des palaces. On peut notamment avoir une belle vue sur le palais de Beylerbeyi qui eut comme célèbre invitée l'épouse de Napoléon III (qui fut giflée par la mère sultane parce qu'elle avait pénétré dans la palais au bras d'Abdul-Aziz !).

On peut également admirer un assez grand nombre de mosquées, notamment celle de Mecidiye, qui est située juste à côté du pont, ce qui offre un contraste assez intéressant d'architecture.

Plus au nord, on peut également apercevoir des remparts. Il s'agit de la forteresse d'Europe, construite par Mehmet le conquérant pour préparer la prise de Constantinople et 1452. Elle contrôlait alors l'une des principales voies d'approvisionnement de la ville. Pour accélérer la construction de la forteresse, Mehmet, qui avait dessiné les plans lui-même confia la construction des 3 tours à 3 de ses ministres et s'occupa personnellement de celle des remparts. Grâce à cette mise en concurrence, la forteresse fut terminée en 4 mois. Prenons de la graine !!


10 mars 2011

Istanbul, l'artisanat

Dans le genre cliché c'était difficile de faire mieux ! Le but initial du voyage étant de nous faire découvrir la culture du pays, il était donc prévu, outre les visites des monuments et sites culturels, de nous familiariser avec l'artisanat turc. En l'occurrence nous avons eu le droit aux tapis, à la céramique et au cuir. L'objectif sous-jacent de ces présentations étant bien sûr de faire acheter au riche touriste les produits de l'artisanat local. Nous avons pu nous rendre compte que ça ne marche pas trop mal, puisqu'à chacune des visites, plusieurs personnes du groupe ont acheté des produits (Céline a même failli acheter un tapis... sisi je vous jure).

Ce que j'en ai retenu, c'est que les turcs ont des carafes formidables avec un anneau dans lequel on passe le bras et qu'on pose sur l'épaule, comme ça il suffit de se baisser pour verser le vin (ou l'eau, si jamais vous ne buvez pas d'alcool...). Trop pratique !

La présentation des tapis était assez intéressante : ils nous ont expliqué comment les différents types de tapis sont fabriqués, la signification des couleurs, de certains motifs... Mais par contre, l'expression "marchand de tapis" n'est pas exagérée, loin de là... Personnellement je n'ai pas du tout aimé leur manière extrêmement invasive d'essayer de nous faire acheter des tapis... C'est de la violation du droit de regard !! En fait tu peux à peine regarder un tapis qu'ils sont déjà en train de baisser le prix pour toi, de te le mettre dans les mains, de te le faire toucher, de t'en montrer d'autres similaires mais plus grands, plus beau, ... Horriiiiiiible... Céline a failli se faire avoir et nous ramener une espèce de carpette moche bien plus chère qu'un tapis Ikéa malgré le rabais de 70% qu'elle avait réussi à négocier. Et en plus comme c'est de la qualité, on aurait du se le trimbaler à vie...
Au delà de ça, ils nous ont montré de superbes tapis (superbes chez les autres, mais pas chez moi :P) et même des tapis plus grands que notre apparte (et ça, ça fait mal !). Et en plus ils ont une de ces techniques pour dérouler les tapis, hyper impressionnant, c'est presque un numéro de cirque (et on comprend mieux l'origine des tapis volants !).

Quant au cuir, alors là, c'était presque de la prostitution. On a eu le droit à un défilé de mode avec son et lumière pour nous présenter des articles de cuir. Ils ont même fait monter certains d'entre nous sur la piste pour défiler (l'horreur... je n'y ai coupé que grâce à un refus frénétique). C'était d'un mauvais goût à la limite du pathétique. Et le pire, c'est que ça marche ! Plusieurs personnes du groupe ont ramené des vestes en cuir. Dans l'ensemble je pense que c'est de la super qualité et que ça vaut vraiment le coup, mais c'est la manière qu'ils ont de vouloir à tout prix que tu achètes quelque chose qu'à la limite tu culpabilises presque de repartir les mains vides...

05 mars 2011

Istanbul, le musée archéologique

Voyage organisé oblige, nous avons visité quelques musées. Généralement, lorsque l'on visite une ville pour la première fois, on passe assez peu de temps dans les musées. Ce fut aussi le cas à Istanbul, et nous avons fait très rapidement le tour dudit musée. Quelques incontournables cependant, du moins selon moi (je n'ai pas les mêmes standards que les guides qui placent le sarcophage d'Alexandre parmi les plus grandes oeuvres du musée... N'étant personnellement pas vraiment émerveillée devant cette oeuvre, j'ai refait le classement...). Une pièce de choix du musée, non pas pour son aspect esthétique (il s'agit d'une toute petite stèle ridicule qui n'a absolument rien d'exceptionnel) mais pour l'aspect historique : le traité de Kadesh qui est le traité de paix signé entre Ramsès II et les Hittites en 1200 et des patates avant JC, soit le plus ancien traité de paix jamais retrouvé. Ce qui force le respect, quand même.

La deuxième œuvre qui me semble tout à fait remarquable dans le musée est l'ensemble des frises monumentales en brique vernissée qui ornaient jadis la porte d'Ishtar de Babylone, en Mésopotamie, à savoir l'actuelle Irak. Les fresques représentent différents animaux (des taureaux, des lions, des gazelles (ou équivalent...)...) et les couleurs bleutées sont tout à fait remarquables. Quand on sait l'état dans lequel se trouve l'Irak aujourd'hui et ce qu'il est advenu de leurs musées, de leurs œuvres et de leurs vestiges (quand on les a retrouvé d'ailleurs), on ne peut que se réjouir que certaines pièces aient été conservées dans d'autres pays...


Istanbul, le palais de Dolmabahçe

Dans un tout autre style, toujours sur la rive européenne mais bien plus au nord, se trouve le palais de Dolmabahçe. Il a été construit au 19e siècle par le sultan Abdül-Mecit alors que l'empire Ottoman était en plein déclin, et il a du emprunter pour financer sa construction. Étant donné le contexte de l'époque, le palais est complètement extravagant : il comprend 280 pièces, un magnifique escalier en double fer à cheval, une superbe coupole dans la salle de réception pouvant accueillir 2500 personnes et des salles de bain ornées d'albâtre. Du grand grand luxe, un chouïa tape à l'œil !

La visite de l'intérieur n'est possible qu'avec un guide et sur réservation, du coup, c'est pratique d'être en voyage organisé... Il n'y avait pas le droit de prendre de photos à l'intérieur, on se contentera donc de l'extérieur (pas dégueu non plus) et de la vue magnifique sur le Bosphore. Le palais donne directement sur le Bosphore, il y a d'ailleurs un débarcadère et la rive fait un peu penser à Venise. C'est assez plaisant...

Istanbul, palais de Topkapi

Haut lieu touristique, le palais de Topkapi (prononcez Topkapeuh si vous voulez avoir l'air de maîtriser la langue Turque) est un immense complexe dont la construction a débuté sous Mehmet II le conquérant au 15e siècle, juste après la prise de Constantinople. Il comporte tout un tas de pavillons, qui servaient d'habitations, d'écoles, de casernes, de harem, de cuisines...

La visite est sympathique, elle permet de se faire une meilleure idée de la manière dont vivaient les dirigeants de l'époque au jour le jour, même si en lisant Iznogood on savait déjà à quoi s'en tenir ;) ! C'est pas l'endroit qui m'a le plus emballée, déjà parce que ça déborde de touristes, ensuite parce que personnellement les collections du palais (les vêtements, les bijoux, les poignards ornés de pierre précieuse...) c'est pas ce qui m'intéresse le plus et enfin parce que visiter des pièces vides c'est pas non plus hyper passionnant.

Par contre, la visite du harem était assez intéressante. Cela permet de bien se rendre compte des conditions de vie des femmes de l'époque, qui soit dit en passant, n'étaient pas des plus reluisantes... Et la vue, au bout du palais sur le Bosphore est assez merveilleuse.




Istabul, église Saint-Sauveur-in-Chora

L'église Saint-Sauveur-in-Chora, c'est un peu fou. Cette ancienne église (c'est aujourd'hui un musée, et ce fut aussi une mosquée à partir du 15e) date du 11e siècle est ornée de mosaïques de cette même époque qui racontent : la généalogie du Christ, la vie de la vierge, l'enfance du Christ, le ministère du Christ, et quelques autres sujets annexes. Il y a également une partie décorée avec des fresques, plus tardives (13e siècle) probablement pour des questions financières (faire une fresque ça coûte tout de même moins cher que de faire une mosaïque).

Les mosaïques, c'est pas vraiment ma tasse de thé, mais celles de Saint-Sauveur-in-Chora, elles sont juste trop belles. En plus, elles racontent des histoires, et c'est comme une bande dessinée à même la voûte. Il faut absolument le faire avec un guide (en tout cas si comme nous, l'histoire biblique ne vous est pas hyper familière...) c'est vraiment très intéressant, surtout la vie de Marie qui au final est peut-être un peu moins connue que celle du Christ, cette superstar.

En l'absence de guide, on peut aussi avoir une lecture très personnelle de l'histoire, tout est une question d'interprétation. J'ai personnellement découvert la preuve de l'existence des extra-terrestres et le rôle qu'ils avaient joué dans la naissance du Christ. Passionnant.


04 mars 2011

Istanbul, les derviches tourneurs

En déambulant dans les rues d'Istanbul le soir, nous sommes tombées sur de nombreux cafés où l'on pouvait voir des Derviches Tourneurs. Personnellement, je n'avais à peu près jamais entendu parlé de cette tradition. Par curiosité, nous nous sommes donc arrêtées pour observer (et en profiter pour boire du thé à la pomme, miam). A première vue, un derviche tourneur est un homme en robe, qui tourne lentement puis de plus en plus rapidement sur lui-même au son de la musique. Un peu répétitif et pas spécialement passionnant. Après renseignement, un derviche tourneur est toujours un homme en robe, qui tourne lentement puis de plus en plus rapidement sur lui-même au son de la musique. Cependant, il apparaît qu'il s'agit d'une pratique spirituelle de l'ordre soufi Mevlevi. Le danseur atteint une sorte de transe au cours de sa danse durant laquelle il déploit les bras, la main gauche vers le haut pour recueillir la grâce d'Allah et la main droite dirigée verre la terre pour l'y répandre. C'est tout de suite bien plus profond.

Istanbul, le bazaar aux épices

Si nous n'avons guère été emballées par le grand bazaar, le bazaar aux épices, lui, a rencontré un franc succès ! Appelé bazaar égyptien (semble-t-il car beaucoup d'épices venaient d'Egypte) il est beaucoup plus petits que le grand bazaar. On y trouve principalement des épices, des loukoums et autres confiseries collantes et pleines de sucre, des fruits secs et du thé. Un vrai régal pour la plupart des sens : ça sent divinement bon à l'intérieur, les couleurs des différentes épices sont extraordinaires, on peut goûter à peu près tout si on s'y prend bien (et miam, qu'est-ce que c'est bon), les clameurs des marchands, mêlée aux piaillements des oiseaux (oui, il y a des oiseaux !) rendent l'atmosphère très vivante. On se croirait dans un marché comme décrit dans les romans c'est vraiment très chouette.

On trouve également quelques produits différents, tels que des jeux de société, ou des lanternes magiques avec des génies dedans, et même, des sangsues. Si tu as besoin d'un pigeon ou d'une poule (ça peut toujours servir), c'est également le bon endroit.

On y trouve du thé assez particulier mais a priori très classique à Istanbul. Il s'agit en fait de granulé que l'on met dans un verre et sur lesquels on verse de l'eau chaude. C'est un peu comme du jus de fruit chaud, et c'est particulièrement bon. Le thé à la pomme semble être le grand classique, mais il existe des parfums tels que banane ou kiwi.

Un endroit rêvé pour tous les gourmands !

Istanbul, le grand bazaar

Le grand Bazaar, comme son nom l'indique est un lieu dédié à l'échange des marchandises, un réseau de commerçants (comment ça vous ne parlez pas Perse couramment ?). J'imagine que le terme français de "bazar" vient de là... ce qui, à mon sens n'est pas forcément mérité. Certes, c'est grand (il paraît que c'est l'un des plus anciens et des plus grands marchés couverts du monde !), il y a beaucoup de rues (une soixantaine de rues couvertes) pas toutes larges et en ligne droite, et beaucoup d'échoppes (environ 4000) et aussi beaucoup de gens qui s'y pressent (de l'ordre de 300000 personnes par jour), mais c'est plutôt bien organisé dans l'ensemble, et pas tant le bordel que ça.

Il y a effectivement un semblant d'organisation, avec des "quartiers" thématiques : bijoux, cuirs, tapis, ... même si concrètement, on trouve un peu de tout partout, enfin du moins les produits susceptibles d'être achetés par la majorité des touristes (les babouches, les assiettes, les lampions, les services à thé...). Lorsque nous y avons été, il n'y avait pas trop de monde, en tout cas beaucoup moins de monde que ce à quoi je m'attendais. Je n'ai pas vraiment été charmée par l'endroit. C'est évidement un incontournable de la ville, mais personnellement, cela ne m'a pas donné envie d'y retourner tous les jours. Peut-être parce que je ne suis pas une accroc du shopping et que l'enfilade de centaines d'échoppes contenant des milliers de bijoux avec potentiellement l'affaire du siècle parmi eux, dont tu peux en plus négocier le prix provoque en moi un sentiment d'immenses fatigue et lassitude plutôt qu'une excitation insoutenable... Mais c'est sympa de se promener dans le dédale des rues et de se perdre dans le marché (ce qui ne manque pas d'arriver). Il y a des coins très sympathiques avec des petites cours, des fontaines, des arbres et des cafés. Il y a même des ateliers de production de certains produits. Pour le reste, c'est tout de même un peu attrape-touriste...