Le désert - Uluru
Les mots vont probablement me manquer pour décrire Ayers Rock - Uluru est le nom donné par les aborigènes - et pourtant il y a des milliers de choses à dire à son sujet.
Du point de vue purement géologique, il s'agit d'un inselberg en grès qui s'élève à 350 m au dessus de la plaine. Cool non ? Il s'étend sur 9 km de long et 2 km de large. C'est quand même une belle petite bête. C'est l'un des emblèmes de l'Australie et c'est surtout un lieu sacré pour plusieurs tribus aborigènes. D'ailleurs, il est interdit d'en photographier certaines parties par respect pour leur culture. De même, il est possible d'en réaliser l'ascension à pied, puisqu'un "sentier" d'1,6 km avec une pente qui oscille entre 30 et 60° permet de se rendre au sommet en environ 1 heure. L'ascension est a priori assez dangereuse (plus d'une trentaine de personnes seraient décédées pendant l'ascension ou des suites de celle-ci) et le sommet est a priori très venteux. Par contre, la vue doit être à couper le souffle (mais probablement assez monotone : on est dans le désert quand même). Cependant, en montant sur Uluru, on profane un lieu sacré pour les aborigènes. Ainsi, par respect pour leur culture, il est demandé de ne pas le faire.
Du coup, on s'est contentés d'en faire le tour, et franchement, c'est déjà amplement suffisant ! C'est une espèce d'énorme cailloux qui semble posé seul au milieu de la plaine, sans qu'on sache trop comment ni pourquoi il est arrivé là. La géologie a une explication assez compliquée que je n'ai pas très bien retenue : quelque chose comme les sédiments d'une zone lacustre qui ont été poussés à la verticale pendant une phase tectonique. Oui, parce qu'Uluru, c'est un peu comme un millefeuille sur la tranche (penché à 85° pour être exacte) avec une énorme partie enterrée (comme un iceberg). A vrai dire, on ne sait même pas jusqu'à quelle profondeur elle s'enfonce. Les strates, habituellement horizontales sont presque verticales, ce qui explique le faciès d'érosion assez particulier de cette formation rocheuse. En fait, c'est tout à fait passionnant.
Si l'explication géologique vous paraît obscure, les aborigènes ont également leur légende qui permet d'expliquer la formation d'Uluru. Malheureusement, j'ai promis à George que je ne la raconterai pas. Les légendes aborigènes se transmettent oralement et uniquement à des gens de confiance :P
Si l'explication géologique vous paraît obscure, les aborigènes ont également leur légende qui permet d'expliquer la formation d'Uluru. Malheureusement, j'ai promis à George que je ne la raconterai pas. Les légendes aborigènes se transmettent oralement et uniquement à des gens de confiance :P
La couleur d'Uluru est assez extraordinaire. Déjà, elle semble changer en fonction de la luminosité et du temps qu'il fait. Quand nous sommes arrivés, dans l'après-midi, la roche était d'un orange très profond, très pur. Le contraste entre cette couleur orange et le ciel d'un bleu parfait est très prononcé. C'est marrant, parce que je trouve que ces deux couleurs ne vont pas bien ensemble, et les voir si prononcées l'une à côté de l'autre, ça donne comme une impression irréelle.
La deuxième chose qui surprend c'est que, lorsque qu'on s'approche de cette roche qui paraît massive, solide, inébranlable, on constate que sa surface, qu'on peut imaginer plus ou moins lisse de loin est en faite toute desquamée. Un véritable cas d'école de dégradation de la pierre : chauffé à blanc par le soleil du désert, le bloc de roche se réchauffe progressivement. Le cœur met plus longtemps à se réchauffer que la surface, et quand il fait nuit, la pierre refroidit. La différence de vitesse de refroidissement entre le coeur et la surface fait que les couches surfaciques, qui se dilatent et se contractent plus vite que les couches internes, se détachent. ça fait un peu comme une peau qui pèle.
Du coup, l'aspect de surface de près, est assez moche. Mais bon, on lui pardonne !
Du coup, l'aspect de surface de près, est assez moche. Mais bon, on lui pardonne !
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