11 septembre 2011

Sydney, Harbour Bridge

L'aura du Harbour Bridge est médiatiquement un peu occultée par l'opéra. Pourtant, il s'agit là aussi d'une construction de toute beauté qui devrait, à mon avis, avoir la même célébrité que le Golten Gate Bridge de San Francisco. Les ponts sont des structures fascinantes, d'une part par leur architecture, généralement impressionnante, et d'autre part par les prouesses qu'exige leur construction.

Celui de Sydney ne fait pas exception à la règle. Constitué d'un arc métallique, il est surnommé par les habitants de Sydney (les Sydneysiders) "le cintre", il se dresse à 134 mètres au dessus du niveau de la mer et sa travée mesure 503 mètres de long. Il avait été conçu à l'origine pour le passage de 6000 voitures par jour, et c'est aujourd'hui 15000 véhicules qui l'empruntent, sans compter les deux voies de chemin de fer, la piste cyclable et la voie pour les piétons. Il est en effet possible de traverser le pont à pied, ce qui permet d'en admirer la superbe structure métallique et de profiter de la vue sur le port depuis l'autre rive, ainsi que de monter dans le pylône sud, qui offre un très beau point de vue sur le port, à 88 mètres de haut. D'ailleurs, ces piliers n'ont aucun rôle structurel dans la tenue du pont et ont été ajoutés dans un simple but esthétique.
Il est également possible, mais ça coûte la peau des fesses, de faire l'ascension du pont (environ 400$ par personne si mes souvenirs sont bons). Cela en vaut probablement la peine car la vue doit être formidable depuis le haut de l'arche, sans compter la vue imprenable que l'on doit avoir sur l'enchevêtrement d'acier de la structure.

Les deux grandes arches furent construites en débutant à chaque extrémité et en assemblant progressivement les pièces à l'aide de grues flottantes. Les demie-arches furent maintenues par des câbles ancrés dans le sol qui furent progressivement détendus lorsqu'elles furent terminées jusqu'à ce que leurs extrémités entrent en contact. Cela devait être fou de travailler sur un tel chantier ! La construction a débuté en 1923 et a duré 9 ans. Elle a été réalisée par une entreprise anglaise, des ouvriers australiens et un pilote australien.

Le pont est de toute beauté et il donne toute sa "personnalité" au port de Sydney, associé à l'opéra. Ces deux constructions incroyables sont esthétiquement totalement opposées et forment un paysage atypique.


Sydney, L'opéra

L'opéra de Sydney est probablement l'un des bâtiments les plus connus de la ville, voire d'Australie. Il est en tout cas emblématique de Sydney, comme la Tour Eiffel pour Paris. Exceptionnellement bien placé sur le port de Sydney, il est visible à la fois depuis la terre et depuis la mer. Son architecture, oeuvre du danois Jorn Utzon est tout à fait remarquable. Le bâtiment fait penser, selon la sensibilité des gens à des voiles de bateaux ou à des vagues. Personnellement, je trouve que ça ressemble plutôt à des coquillages, et l'architecte lui, pensait à des quartiers d'orange. Comme quoi, chacun son truc. Il n'en reste pas moins que le résultat est tout à fait exceptionnel. L'histoire de la conception et de la construction du bâtiment a été très mouvementée et l'Australian Opera Company a d'ailleurs écrit un opéra à ce sujet... qui s'intitule modestement "la huitième merveille du monde".

Un concours d'architectes a été lancé en 1955 pour concevoir un opéra sur le site de l'ancien terminus du tramway : Bennelong Point. 233 dossiers ont été soumis au jury qui a choisi le projet d'Utzon, alors évalué à 7 millions de dollars Australiens. La construction débuta en 1959 et les problèmes avec. En effet, et c'est presque une aberration, si le design du bâtiment avait été mûrement réfléchi, c'est au moment de la construction qu'Utzon s'est rendu compte qu'il n'était techniquement pas possible de réaliser de telles formes. Un certains nombre de verrous techniques ont du être levés afin de parvenir au résultat sous sa forme actuelle. Le coût du chantier en a été multiplié par 10 et les travaux ont pris 10 ans de retard. Utzon a été contraint à la démission et ce sont des architectes locaux qui ont terminé la construction. Un véritable drame en trois actes.

Le bâtiment mesure 183 mètres de long et est (en fait) composé de trois corps indépendants : l'opéra (1547 places), le concert Hall (2679 places) et le restaurant (Baby Opera). Chaque corps est composé de coquillages qui se recouvrent partiellement les uns les autres. Chacun de ces coquillages est une portion d'une demie-sphère (à savoir que si on isole chacun de ces coquillages, il existe une manière de les assembler qui forme une demie-sphère). C'est comme ça qu'Utzon s'en est sorti pour la construction, puisque les propriétés de symétrie des sphères lui ont permis de concevoir la structure comme un ensemble de supports symétriques. Par ailleurs, cela a facilité l'habillage en tuile de céramique toutes conçus à l'identique. Celles-ci ont demandé trois ans d'étude pour obtenir le résultat actuel : des tuiles jaune pâle et beige afin qu'avec la réverbération du soleil le bâtiment paraisse blanc, mais ne soit pas trop éblouissant. Elles sont au nombre d'environ 1 million et sont autonettoyantes (ce qui n'empêche pas la nécessité d'un entretien régulier).

Il est possible de visiter l'intérieur pour la modique somme de 25$ par personne (la vie en Australie est assez chère). Si la salle de l'opéra n'est pas extraordinaire, celle du concert Hall vaut le détour, notamment pour le magnifique orgue qui y trône. Le foyer du concert Hall est également assez remarquable, notamment pour sa moquette d'un violet violent qui lui donne un certain cachet. La structure intérieure est totalement indépendante de celle des coques, dont on voit le système constructif depuis l'intérieur.

La vue sur le port que l'on a depuis les foyers de l'opéra est absolument magnifique. Même si de près, les tuiles en céramique c'est moche, le bâtiment n'en reste pas moins extraordinaire. De part la technicité et l'innovation qui ont été nécessaires à sa construction et par son design exceptionnel qui en fait un bâtiment unique, mondialement connu et emblème de la ville de Sydney. Il est partie intégrante et incontournable du port de Sydney.

06 septembre 2011

L'Australie !!

Vous l'attendiez tous avec beaucoup d'impatiente, enfin peut-être surtout moi, alors voilà, nous allons faire un petit tour en Australie ! J'avais encore Amsterdam, Madrid, Chantilly, Vaux Le Vicomte et encore quelques petits sujets à traiter avant, mais j'ai décidé qu'ils attendraient un peu parce que j'ai super envie de vous faire partager notre périple au pays des kangourous !

Avant de commencer, je tiens à remercier tous ceux qui ont rendu ce voyage possible et magnifique ! Merci encore, et comme je vais m'efforcer de le montrer, c'était vraiment extraordinaire !

Nous sommes parties 3 semaines, du 5 au 26 août, donc pendant l'hiver australien. Le voyage a duré environ 24h, à l'aller avec une escale à Singapour, au retour avec deux escales, l'une à Brisbane et l'autre à Hong Kong. Nous sommes donc arrivées le dimanche 7 août à 6h du matin à Sydney, où le décalage horaire avec la France est de 8h. Comme l'Australie c'est loin, nous avons essayé d'en avoir un aperçu le plus complet possible. Évidemment, comme l'Australie c'est 14 fois la superficie de la France, il est absolument impossible d'en faire le tour en seulement trois semaines. Avec les conseils de Voyageurs du Monde qui nous a organisé le voyage, nous nous sommes donc concentrées sur les zones d'intérêt où il ne fait pas trop froid en hiver, à savoir :
- Sydney et les Blue Mountains (4 jours)
- Alice Springs et le désert (4 jours)
- Darwin et les parcs nationaux (5 jours)
- Cairns, la forêt tropicale et la grande barrière de corail (4 jours)

Plus on avançait dans le voyage, et plus il faisait chaud :)

Cela nous a permis de voir des paysages, des villes, des environnements complètement différents. Nous avons donc pris 3 fois l'avion en interne en dehors des voyages aller/retour, loué une voiture à Darwin et à Cairns, pris le train à Sydney pour aller aux Blue Mountains, le bateau à Cairns pour aller à Green Island, le bus dans le désert pour le Safari Camping, et même... l'hélicoptère à Katherine pour survoler les gorges !
Le voyage était super bien organisé, et franchement, chapeau à Voyageurs Du Monde car c'était très bien minuté et les hébergements que nous avons eus étaient variés, luxueux et parfois... surprenants. Cela correspondait à peu de choses près exactement à ce que nous avions demandé, et si nous avions du organiser cela toutes seules, cela nous aurait pris des années.

Céline a pris environ 2200 photos pendant le voyage, je vais donc m'efforcer de vous donner un aperçu de notre périple !

Le Costa Serena

L'homme a tiré la leçon de ses erreurs, et sur le Costa Serena, il y a suffisamment de canaux de sauvetage pour tout le monde. Pendant la croisière, il y a un exercice d'évacuation obligatoire pour tous les passagers. Lorsque la sirène retentit, il faut se rendre dans sa cabine (bon courage si vous êtes à l'autre bout du bateau...) pour enfiler son gilet de sauvetage et se rendre sur le pont.

C'est marrant et un peu impressionnant car il y a tout de même beaucoup de gens à faire entrer dans les canaux. C'est aussi hyper long car l'équipage place les gens par rangées, grossièrement en fonction de la taille, pour préparer l'entrée dans les canaux de sauvetage. Il faut juste espérer que le bateau ne coule pas trop vite ! A notre plus grande déception, lors de l'exercice, on ne monte pas dans les canaux... Dommage ! Il paraît d'ailleurs, que dans certains ports où les quais n'ont pas la capacité d'accueillir des bateaux si grands, les gens débarquent en canaux après que le bateau ait jeté l'ancre au large... Trop cool...

Bon et puis je voulais aussi vous faire partager les spectacles du Costa Serena. Attention aux yeux, ça envoie du lourd.



Je me moque, mais bon, c'était dans l'ensemble quand même cool. On a pu voyager malgré ma cheville et on a pu découvrir plusieurs pays, et même si on n'avait pas assez de temps pour visiter à fond, ça nous a donné envie de retourner à certains endroits pour y passer plus de temps. En plus, la mer, c'était juste magnifique et en plus, il y avait du champagne et on avait un peu l'impression d'être dans la croisière s'amuse !

Barcelone - Le Barça

Je ne vais pas franchement m'étaler sur le sujet parce que bon voilà, ça reste tout de même un club de foot, pas non plus de quoi s'emballer... Pourtant, c'est un incontournable de la ville, et on voit dans tous les magasins de souvenirs des cartes postales à l'effigie des joueurs de l'équipe, des maillots, et des goodies tous plus improbables les uns que les autres. J'ai d'ailleurs du mal à me remettre qu'on puisse fabriquer des brosses à dents électriques à l'effigie du FC Barcelone. Enfin, je ne sais pas si je suis plus choquée par le fait qu'on en fabrique ou par le fait qu'il doit bien y avoir des personnes qui en achètent...


La plupart des circuits touristiques passent par Camp Nou, le stade du Barça, et pour une somme exorbitante, il est possible de visiter le stade. Avis aux amateurs... Bon nous, on s'en contentées de passer devant...

Barcelone - Le port

Comme tous les ports ou toutes les marinas de manière générale, la présence de l'eau rend l'endroit agréable. En plus, le port Vell a été très bien aménagé. Il est bordé par des bâtiments anciens datant de l'exploitation du port qui sont tous plus imposants les uns que les autres et qui ont pour la plupart été reconvertis en musées. Ils sont aujourd'hui intégrés dans un ensemble de constructions et d'aménagements plus modernes, tout en courbes et en bois. Les effets visuels qui sont créés par la juxtaposition des courbes avec les formes géométriques des anciens bâtiments sont très intéressants.

Pour ma part, j'aime beaucoup la petite tour du téléphérique qui permet de monter à Montjuic, dont on se demande ce qu'elle fait là, et qui donne l'impression que le téléphérique atterrit dans l'eau (ce qui n'est pas le cas, bien sûr...).

La promenade est également bordée d'un certain nombre de sculptures, avec notamment, celle de Christophe Colomb, qui est un peu l'emblème du quartier et qui domine le port du haut de ses 50 mètres. D'autres, plus modernes, telle que ce que j'imagine être une représentation plus ou moins abstraite des anneaux olympiques, ou le "visage de Barcelone" de Lichtenstein (c'est un peu la classe quand même) donne une originalité et un cachet supplémentaire à l'endroit.

Bref, c'est vraiment chouette de s'y balader, en plus il fait beau, il y a la mer, les bateaux, les mouettes et les palmiers !

Barcelone - Le quartier gothique

Nous avons fait un petit tour dans le quartier gothique de Barcelone, qui se présente comme un entrelacs de petites ruelles et de places tranquilles où il est très agréable de se perdre.
Parmi les monuments incontournables du quartier, la cathédrale Sainte-Eulalie. Celle-ci a été construite entre le 13e et le 15e siècles mais la façade, - qui malheureusement était échafaudée quand nous y sommes allé - date, elle du 19e. Nous ne sommes pas rentrées, mais il paraît qu'il y a 13 oies qui vivent dans la cathédrale (a priori plutôt dans le cloître quand même...). Pourquoi pas... Il semblerait que ce soit en hommage à Saint-Eulalie, Co-Patronne de la ville qui a été martyrisée à l'époque romaine à l'âge de 13 ans...

Dans les petites ruelles on tombe sur des trésors d'architecture : le pont des soupirs version espagnole, ou de très belles façades, toutes dans leur style propre !

05 septembre 2011

Barcelone - Le parc de Montjuic

Pour nous rendre au parc de Montjuic, qui domine le port, il est possible d'emprunter le téléphérique. Ce n'est pas ce que nous avons fait, nous contentant du bus. C'est un endroit assez particulier. Perché sur une colline au milieu de la verdure, on y trouve des musées et des équipements sportifs, les uns datant de l'exposition internationale de 1929, les autres des Jeux Olympiques d'été de 1992, créant un mélange formidables d'architectures : le Palau Nacional, bâtiment phare de l'exposition de 1929 côtoie le pavillon Mies Van der Rohe, l'un des pionniers de l'architecture moderne (avec le Corbusier notamment) et la tour de télécommunications aux allures de... oui, bon en fait c'est difficile de la comparer à quoique ce soit, mais c'est une construction tout à fait étonnante.

C'est un endroit très agréable et architecturalement parlant extrêmement intéressant, qui arbore fièrement des bâtiments dont l'objectif à leur construction était d'illustrer la puissance et l'ingéniosité technique de différents pays. Les architectes et les ingénieurs qui ont conçu ces œuvres ont donc poussé leur imagination et leur technicité à l'extrême, pour un résultat... impressionnant et aujourd'hui éclectique.

Avant de parvenir jusqu'au parc, nous avons traversé d'autres coins de la ville, nous donnant un aperçu de sa diversité architecturale et de son originalité. Plus d'un bâtiment de Barcelone suscite la surprise ou l'étonnement.